Près de deux ans après le lancement de la Stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée en 2018, Bérangère Abba a souhaité réunir les parties prenantes afin d’évoquer les éléments d’avancement dans la mise en œuvre de cette stratégie. À l’occasion de ce comité de suivi de la stratégie, le groupe de travail sur le soja importé du Brésil lui a remis ses recommandations.
« Le gouvernement français est très attaché à la prise en compte des perspectives de chaque partie prenante dans la gouvernance et la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée. La bonne mise en œuvre de cette stratégie comporte un véritable enjeu pour la France et le monde, puisque les forêts sont des réserves inestimables de biodiversité et elles contribuent à lutter contre les effets du dérèglement climatique. »
Bérangère Abba, secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique, chargée de la Biodiversité.
Lors de cette réunion, un rapide point sur les avancements de la mise en œuvre de la stratégie a été fait, particulièrement sur la coopération bilatérale et les financements mobilisés dans le cadre de la SNDI, le lancement à venir de la plateforme en ligne, le mécanisme d’alerte des entreprises sur les importations à risque, le travail mené par la France au niveau européen sur la déforestation importée et le plan national sur les protéines végétales.
Le cabinet a ensuite accueilli les recommandations du groupe de travail sur le soja importé du Brésil mandaté par le comité scientifique et technique forêts de l’Agence française de développement. Le rapport Mettre fin aux importations de soja issu de la conversion d’écosystèmes naturels d’Amérique du Sud a été publié le 10 septembre 2020, après l’organisation de groupes de travail réguliers de février à juin 2020. Il a été constitué afin d’alimenter les réflexions des pouvoirs publics dans la mise en œuvre de la stratégie et afin de réfléchir à des mesures concrètes pour mettre un terme aux importations françaises de soja issu de conversion des terres au Brésil particulièrement et plus largement en Amérique du Sud.
Les recommandations du rapport reposent sur un mécanisme de gestion des risques, qui consiste à identifier les ports, municipalités et parcelles à risque, afin de cibler le devoir de vigilance uniquement sur ceux-ci. Dès lors, les entreprises concernées par ce devoir de vigilance se verraient dans l’obligation de s’assurer auprès de leurs fournisseurs que le soja qu’elles reçoivent n’est pas issu d’un port, d’une municipalité ou d’une parcelle à risque et, s’il l’est, de garantir qu’il n’est pas issu de conversion des terres.
Le gouvernement travaillera avec les parties prenantes pour des solutions de mise en œuvre de ces recommandations. La secrétaire d’État a par ailleurs annoncé que la réunion de bilan prévu par la SNDI en 2020 se tiendra le 1816 novembre à l’occasion de l’anniversaire des deux ans de la stratégie.